Designer et tapisseur, le franco-hongrois Mathieu Matégot est né en 1910 dans la banlieue de Budapest. Après son diplôme obtenu à la Budapest’s School of Fine Arts en 1929, il part voyager à l’étranger, comme de nombreux jeunes de son âge. Il passe quelque temps aux Etats-Unis et en Italie avant de s’installer à Paris en 1932. Il y travaille en tant que designer de scène et étalagiste pour des lieux parisiens en vogue comme les Folies Bergère et les Galeries Lafayettes.
Dans les années qui suivent la deuxième Guerre Mondiale, Mathieu Matégot commence à concevoir des meubles, particulièrement avec de la maille de rotin et des cadres métalliques.
Comme beaucoup d’artistes de son époque, il rejoint la résistance français. Capturé par les allemands, il est contraint de travailler dans une usine allemande. Libéré en 1944, il obtient la nationalité française.
Après la guerre, Mathieu Matégot se lance dans la création d’un atelier parisien consacré aux meubles et aux objets expérimentaux et faits à la main. Ses designs présentent une variété de matériaux : métal, verre, formica, bois, tissus et cuir. Ses succès majeurs incorporent des tubes de métal et des feuilles de métal perforées grâce à une technique qu’il invente, la Rigitulle, en 1952. La machine qu’il développe et qui permet de plier des pièces de métal comme des pièces de tissu est utilisée dans nombreuses de ses créations comme the Java Table Lamp, Soumba Tables, Bagdad Lamp, Satellite Pendants et Nagasaki Chairs. Après quelques années, Mathieu Matégot ouvre un deuxième atelier intitulé Société Matégot à Casablanca, où il est peut élargir sa production, en y incluant des petits objets décoratifs comme des dessertes, des corbeilles, des portes-revues ou des tables d’appoint.
Mathieu Matégot arrête la conception de meubles en 1959. Il part pour Angers où il se consacre exclusivement à la création de tapisseries abstraites jusqu’à ce qu’il décède en 2001.